Grand âge & santé, un enjeu majeur pour la Caisse des Dépôts

Le Mercredi 8 décembre 2021

Grand âge et santé
Institutionnel

Loïc Rolland et Christel Sanguinède, du département “Grand âge et santé” de la direction des politiques sociales de la Caisse des Dépôts, détaillent lors de l'émission Acteurs Publics les actions et les avancées concrètes au service des citoyens et des acteurs engagés.

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Bonjour à toutes, bonjour à tous.Très heureux de vous retrouver pour cette nouvelle émission organisée en partenariat avec la direction des politiques sociales de la Caisse des Dépôts. On va parler grand âge et santé avec mes deux invités. Bonjour, Loïc Rolland.
Bonjour.
Vous êtes responsable grand âge et autonomie à la DPS, la direction des politiques sociales à la Caisse. Christel Sanguinède, bonjour.
Bonjour.
Vous êtes directrice de projets. Merci beaucoup d'être venus sur nos plateaux. La DPS, la direction des politiques sociales, intervient sur quatre enjeux forts, quatre problématiques phares : retraite, formation professionnelle, handicap, grand âge et santé. On parle grand âge et santé. Expliquez-nous votre feuille de route.
Notre feuille de route est assez simple. Le sujet de la santé et du grand âge est un sujet qui, socialement, prend de plus en plus d'importance. Historiquement, le groupe Caisse des Dépôts est déjà très impliqué dans ces sujets-là. Notre feuille de route, c'est de favoriser l'alignement stratégique de la Caisse des Dépôts, de ses filiales, de ses partenaires, que tout le monde soit vraiment au courant de ce qu'on fait, des synergies qu'on offre et de développer nos activités et de les faire connaître. Aujourd'hui, sur le grand âge et la santé, le groupe Caisse des Dépôts n'est pas complètement assez présent, de nos points de vue, dans la tête de nos clients et partenaires. Notre feuille de route, c'est ça.
Une politique publique, vous l'avez dit, centrale pour votre institution. Concrètement, comment vous travaillez ?
Alors concrètement, en fait, notre rôle, c'est de couvrir le parcours de vie, en fait, des personnes âgées. Et ce parcours de vie, il se décline en trois parties : un parcours résidentiel, un parcours de lien social et un parcours de soins. Sur le parcours résidentiel, le Groupe intervient de façon importante. Il y a un certain nombre de filiales, CDC Habitat pour la partie bailleur social, il y a le gestionnaire Arpavie, il y a la Banque des Territoires qui intervient avec ses financements en fonds propres et ses emprunts. D'ailleurs, en matière d'emprunts, elle intervient aussi, cette Banque des Territoires, en accompagnant le parcours de soins, puisqu'elle intervient aux côtés de La Banque Postale et de La SFIL dans le financement des infrastructures hospitalières ou sanitaires. Il y a aussi Icade qui intervient dans les constructions d'un certain nombre d'opérations hospitalières ou médico-sociales. Sur le parcours de lien social, d'autres filiales interviennent, comme Transdev sur la mobilité ou le groupe La Poste avec tout l'accompagnement que ce groupe peut apporter sur les personnes en tant que particuliers.
Alors, vous avez évoqué des filiales, Loïc Rolland, vous ne travaillez pas, j'imagine, uniquement avec les entités du Groupe ?
Non, effectivement. Et fort heureusement, puisque la Caisse des Dépôts, son rôle, c'est de travailler avec l'ensemble des acteurs. Elle intervient en partenariat et en appui des politiques publiques, qu'elles soient locales ou nationales. Donc, au niveau local, elle va travailler avec des hôpitaux, elle va travailler avec les collectivités locales, elle va travailler avec les ARS, elle va travailler avec les professionnels de santé, avec des bailleurs sociaux. Voilà, tous les acteurs du territoire. Au niveau national, elle va intervenir, en revanche, en appui à ce que fait l'État. Et elle va l'aider dans tout l'accompagnement que l'État essaie de faire sur les territoires. Et notamment, tout récemment, la Caisse des Dépôts a signé une convention de partenariat avec la CNSA, en juillet dernier, dans le cadre du déploiement du Ségur de la santé, et puis aussi dans le cadre de la création du laboratoire des solutions de demain qui va permettre, donc, de travailler à de nouvelles offres à proposer sur le secteur. Donc la Caisse des Dépôts est présente, effectivement, aux niveaux national et local, et il ne faut pas oublier le rôle, aussi, qu'elle joue avec Bpifrance dans le soutien des entreprises et de l'innovation.
CNSA, la Caisse nationale...
De solidarité pour l'autonomie.
Pour celles et ceux qui nous regardent. Christel Sanguinède, à écouter Loïc Rolland, vous travaillez de manière transverse, vous mobilisez l'ensemble des acteurs sur cette problématique sensible et centrale.
Oui. Par exemple, la santé numérique, c'est un sujet sur lequel intervient pratiquement l'ensemble du Groupe, en prenant toute la chaîne de valeur. La Caisse des Dépôts et Bpifrance, par exemple, sont des investisseurs dans des entreprises et se situent vraiment en amont du développement. Caisse des Dépôts, dans sa composante, on va dire, cohésion sociale, investit également dans des entreprises à impact social, qui ne sont pas nécessairement le cœur de cible de Bpifrance. À l'autre bout de la chaîne, on a des filiales techniques. Par exemple, Vicat santé construit des hôpitaux, Transdev pour le déplacement, La Poste, qui eux, cherchent à intégrer des solutions de façon industrielle dans leur offre de services. Donc, la santé numérique, on a vraiment... Je pense que c'est un des sujets couvrant le plus d'intervenants dans le Groupe en termes de mobilisation et de complémentarité. Et c'est ça, aussi, qu'on a réussi à mettre en avant. On est en train de vraiment construire une offre, on va dire, intégrée en s'appuyant également sur différents incubateurs que le Groupe héberge, puisqu'on en a à La Poste, on en a à la CNP, on en a à Bpifrance. Sur la santé numérique, tout le Groupe est mobilisé sur ce sujet-là, c'est assez passionnant.
Vous en parlez très bien. Facteur de coordination et d'accélération. Loïc Rolland, on parle virage, virage domiciliaire qui est abordé dans les discussions publiques. Est-ce que vous pouvez préciser les enjeux et comment c'est promu par les pouvoirs publics ?
Effectivement, le virage domiciliaire... Ce qu'il faut arriver à comprendre, c'est qu'aujourd'hui, il y a deux alternatives qui sont les plus connues en termes d'hébergement : l'hébergement classique, donc le domicile, et puis l'hébergement en Ehpad. Ce qui est demandé dans le cadre du virage domiciliaire, c'est de trouver une troisième voie un peu plus inclusive qui permet à des personnes qui, normalement, seraient en Ehpad de ne pas être en Ehpad et d'être dans un lieu, comme on dit, d'habitat plus inclusif, et qui permet donc à ces personnes d'avoir un accompagnement adapté. Ce qui veut dire que par rapport à ce qui est fait aujourd'hui en termes d'hébergement pour personnes âgées dépendantes en Ehpad, ou en résidence autonomie, ou en résidence services senior, ce sont des résidences qui sont de grande taille... Et donc, la volonté, c'est d'arriver à apporter une réponse avec des résidences à taille humaine de façon à ce qu'il y ait davantage de convivialité partagée par les résidents, et donc nous sommes actuellement en train de travailler à apporter une solution la plus adaptée possible et qui réponde aux besoins du plus grand nombre.
Qui répond à des attentes et des besoins forts, on l'a vu. Christel Sanguinède, pour porter ces actions, vous avez évoqué votre feuille de route, vous avez créé, développé un partenariat avec le Groupe VYV, avec une association, l'association Assist. Est-ce que vous pouvez nous expliquer les enjeux et les actions concrètes ?
En termes, on va dire, d'ADN, on est proches du Groupe VYV, qui est mutualiste, le 1er groupe mutualiste de santé et de protection sociale, donc nous, en termes d'intérêt général, on s'est vite entendus. L'objet de l'association, c'est de favoriser les innovations territoriales en matière de santé, parce qu'on s'aperçoit qu'il y a une disparité territoriale en termes d'accès aux soins qui est phénoménale et qui va en s'agrandissant. Par exemple, il y a presque 8 millions de personnes vivant dans un désert médical en France, et ça ne fait qu'augmenter. On voit bien que... Pour rebondir sur le virage domiciliaire qu'évoquait Loïc, on est de plus en plus confrontés à des sujets de santé en étant chez soi, sans être hospitalisé, etc. 20 millions de Français ont des maladies chroniques. Donc, tout le sujet de l'accès aux soins et de l'équité territoriale et sociale nous apporte, aussi bien à VYV qu'à nous. Et donc, on a créé cette association en cofinançant des projets dans leur phase, on va dire, plutôt de réflexion et de construction. On a un projet, le premier projet sur lequel on a travaillé ensemble, dans les Hauts-de-France, pour vous donner un exemple de ce que ça signifie. C'est un projet qui est sur trois piliers, puisqu'il y a un pilier recherche, un pilier enseignement, et puis un pilier, on va dire, opérationnel, puisque c'est la mise en réseau d'imagerie médicale et d'intelligence artificielle pour dépister et traiter des maladies, on va dire, liées aux neurosciences sur tous les Hauts-de-France. Donc, les 50 hôpitaux publics et les 80 cliniques privées sont complètement embarqués dans le projet. Et nous, on intervient avec VYV pour les aider à monter ce projet, à le rendre pérenne. Et puis, on a des projets qui sont beaucoup plus, on va dire, localisés au niveau départemental pour mettre en place des dispositifs d'attractivité au niveau des généralistes etc. Donc, on a plein de projets en vivier. Voilà. C'est extrêmement opérationnel, c'est vraiment lié au territoire. C'est aussi l'ADN de la Caisse de faire le développement des territoires.
C'est l'exemple des Hauts-de-France, il y a des projets dans d'autres territoires. Vous avez un maillage territorial fort.
Oui, oui. En Bourgogne-Franche-Comté, en Occitanie, en Nouvelle-Aquitaine... On en a partout.
Bourgogne-Franche-Comté...
Autant de territoires, autant de projets.
Vous êtes résolument près des acteurs territoriaux. Je renvoie, pour en savoir plus, sur l'adresse qui s'inscrit au bas de votre écran. Peut-être un mot de conclusion. Vous l'avez évoqué, c'est une problématique centrale, le Groupe est très impliqué, une problématique au cœur de ses interventions sur lesquelles il y a, visiblement, de la pédagogie encore à faire pour les managers qui nous regardent, pour les managers territoriaux qui nous regardent. Je retiens de notre échange, Loïs Rolland, l'impact, la présence territoriale, la question des synergies, des choses opérationnelles, des solutions existent, il faut les développer.
Oui, en effet, le Groupe, depuis un certain nombre d'années, a grandi en agilité, c'est-à-dire qu'il a bien fait évoluer ses doctrines, bien fait évoluer ses modes d'intervention en tous points du territoire, ce qui fait qu'aujourd'hui, le Groupe est présent, notamment avec les programmes "Petites villes de demain", "Action cœur de Ville", vraiment, sur les territoires ruraux. Il est aussi présent avec la DPS, de plus en plus, avec des mandats extrêmement variés, qui joue vraiment ce rôle de tiers de confiance en accompagnement, aussi, de l'ensemble des acteurs et de ce déploiement de la politique sur les territoires. Donc, il y a cette agilité, cette volonté de faire, cette volonté d'écouter et de répondre à un besoin.
Merci beaucoup, Loïc Rolland. Christel Sanguinède, à vous le mot de la fin. Beaucoup d'enjeux, beaucoup de problématiques. Quel est le message sur lequel vous voulez insister ?
Il faut retenir que le groupe Caisse des Dépôts est impliqué. On a énormément de choses à apporter. On est persuadés qu'on en a encore plus et qu'on va être dans la coconstruction avec tous ceux qui nous regardent, qui vont avoir des idées, des questions, qui vont avoir des projets. Nous, ce qu'on souhaite, c'est travailler avec eux et en faire profiter le plus grand nombre. In fine, que ce soit sur le grand âge, la santé, la formation professionnelle, la retraite, ce qu'on souhaite, c'est se positionner... Qu'on nous reconnaisse comme acteur majeur de la cohésion sociale.
Acteur majeur de la cohésion sociale. Merci à tous les deux. Merci, Christel Sanguinède, merci, Loïc Rolland d'être venus témoigner. Vous toutes et tous qui nous regardez, je vous renvoie à l'adresse qui s'affiche en bas de votre écran. Puis, je vous renvoie aussi vers les très riches émissions que nous avons organisées avec la direction des politiques sociales. À très bientôt.

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