Emission Acteurs Publics avec Laure de la Bretèche et Emmanuel Serrié :
-Bonjour à toutes, bonjour à tous.
Je suis très heureux de vous retrouver pour cette nouvelle émission que nous organisons en partenariat avec la direction des politiques sociales à la Caisse des Dépôts.
On va parler handicap avec vous, Laure de la Bretèche.
Bonjour.
-Bonjour.
-Directrice déléguée de la DPS, la direction des politiques sociales.
À vos côtés, Emmanuel Serrié, bonjour.
-Bonjour.
-Directeur du département handicap.
Merci à tous les deux d'être là.
Laure de la Bretèche, "Acteurs publics" vous avait donné la parole il y a quelques mois.
On avait évoqué l'engagement de votre institution en matière de handicap, les actions nombreuses que vous menez.
Où en est-on, aujourd'hui ?
-Aujourd'hui, on a toujours, malheureusement, en France, un nombre important de personnes en situation de handicap, près de dix millions, et donc c'est une priorité qui reste en haut du panier pour la cohésion sociale, qui est un des volets importants du plan de relance que la Caisse des Dépôts a initié il y a quelques mois.
Et à ce titre, nous avons un certain nombre d'actions en matière de soutien à l'investissement dans les régions, portées, notamment, par la Banque des Territoires au sein de la Caisse des Dépôts.
Plus particulièrement, au sein de la direction des politiques sociales, nous poursuivons un chantier qui va s'accélérer ces prochains mois sur le système d'information du FIPHFP, le Fonds d'indemnisation pour les personnes handicapées de la fonction publique, qui est un chantier très structurant, parce qu'il va faciliter les liens entre les employeurs et les gestionnaires que nous sommes, mais aussi, évidemment, au service de l'instruction des demandes des personnes handicapées pour adapter leur poste de travail.
Et parallèlement, nous sommes dans une phase tout à fait importante pour nous de Mon Parcours Handicap, la plateforme d'information et d'orientation que nous avons lancée en mai 2020 et qui, aujourd'hui, est sur le point de s'enrichir d'une nouvelle brique sur la scolarisation et la poursuite d'études.
-On va en parler.
Monparcourshandicap.gouv.fr Emmanuel Serrié, vous travaillez de manière transverse, en synergie.
Quels sont vos principaux partenaires ?
-La Caisse des Dépôts, dans le domaine du handicap, est un opérateur et un facilitateur, ce qui fait qu'on est obligés de travailler avec l'ensemble des acteurs de l'écosystème du handicap, écosystème qui est riche, qui est diversifié et qui est aussi très spécialisé.
Parmi les acteurs avec qui on travaille et qui sont incontournables, il y a, notamment, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie qui est le maître d'ouvrage de monparcourshandicap.gouv.fr On travaille aussi, bien évidemment, avec le FIPHFP.
On travaille, évidemment, avec l'État, un certain nombre de services de l'État, pour travailler sur les contenus, pour travailler sur tout ce qu'on met à disposition des personnes handicapées.
On travaille avec des associations, on travaille avec des start-up.
L'Agefiph, aussi, est un partenaire important, à la fois pour apporter du contenu, pour nous aider à valoriser ce contenu, et puis en même temps pour accompagner en termes d'expertise les personnes handicapées.
-Laure de la Bretèche, vous avez évoqué des actions nombreuses.
Un mot sur votre feuille de route sur les semaines, sur les mois à venir ?
-Notre feuille de route est très chargée pour MPH...
Mon Parcours Handicap.
Pardon, c'est son petit nom interne.
Pour tout ce qui concerne la brique scolarisation, qui nous occupe beaucoup.
Nous sommes en train de relire les contenus éditoriaux, de finaliser, avec nos collègues de la CNSA et des ministères concernés, les contenus.
Et puis, une actualité particulière, nous lançons un appel à projets pour faire monter des propositions de contribution.
L'innovation est au cœur de nos actions et nous souhaitons que les start-up puissent y participer.
Nous avons un appel à projets qui dispose, aujourd'hui, d'une enveloppe de 400 000 euros, puisque nous avons créé un fonds d'innovation sociale pour porter ce type d'initiative, et qui nous permettra de traiter de deux questions qui nous paraissent particulièrement cruciales, en rapport avec les travaux que nous faisons, par ailleurs, sur Mon Parcours Handicap.
L'un, c'est sur l'aide aux personnes en situation de handicap dans les écoles, les enfants et leurs aidants, pour simplifier leur vie quotidienne, et l'autre thème porte sur la sensibilisation de leur environnement au sein des écoles, où là aussi, à l'aide de "serious games" et d'un certain nombre d'autres choses que nous allons travailler avec les répondants à notre appel à projets, nous espérons pouvoir accroître, finalement, la visibilité des bonnes solutions qui sont proposées pour résoudre cette grande question de la scolarisation.
-Sensibilisation et éducation au numérique.
Pour cet appel à projets, vous voyez apparaître en bas de l'écran l'adresse pour postuler.
Un mot, Emmanuel Serrié, sur les start-up.
Vous évoquiez vos principaux partenaires.
Vous travaillez avec des start-up.
-On a des relations à plusieurs niveaux, en fait.
Comme vous le disiez avec Laure, sur Mon Parcours Handicap, l'objectif pour la Caisse des Dépôts, c'est de créer une infrastructure, ou une structure, qui permette d'agréger les offres qui proviennent d'autres partenaires, d'autres acteurs, dont des start-up.
À titre d'exemple, on souhaite exposer sur Mon Parcours Handicap une offre de réseau social dédiée aux personnes en situation de handicap, qui s'appelle MobaLink.
Il y a d'autres offres qu'on va pouvoir aussi intégrer et agréger.
On a aussi l'objectif, comme je le disais tout à l'heure, l'écosystème handicap étant un écosystème qui est très riche, diversifié et spécialisé, de faire en sorte que les acteurs qui accompagnent la création, le développement, le financement des start-up puissent se rencontrer, échanger.
On a donc pris l'initiative d'organiser une rencontre qui aura lieu au début de l'année prochaine, en 2022, avec des partenaires internes Caisse des Dépôts, donc la Banque des Territoires mais aussi la Banque publique d'investissement, mais aussi et surtout des partenaires externes associatifs, comme l'Audiothèque, comme la Ruche, comme Mash Up, comme l'incubateur de la Croix-Rouge, de l'APF, etc., pour que tout le monde se rencontre, qu'on voie les problématiques et qu'on aide aussi à la rencontre entre les start-up, les grands groupes privés et les acteurs publics.
-Donc, rendez-vous janvier 2022 ?
On aura l'occasion de préciser la date.
-La date n'est pas encore arrêtée.
-On en reparlera dans "Acteurs publics".
Laure de la Bretèche, ce qu'évoque, ce que détaille Emmanuel Serrié traduit une méthode.
On parle de synergies, de partenariats...
On l'avait évoqué en creux, la dernière fois, quand vous étiez venue sur le plateau, l'expérimentation, on teste...
Un mot sur votre méthode, sachant qu'en matière de handicap, le champ de l'innovation est extrêmement large.
-Oui, vous avez parfaitement raison, en fait, il faut casser un préjugé sur le monde du handicap.
C'est un monde particulièrement ouvert et avide d'innovation, et contribuant même à l'élaboration de ces innovations, parce que les personnes en situation de handicap et leurs aidants sont les meilleurs connaisseurs, en fait, de leurs besoins.
À partir de là, on a voulu, vraiment, sur Mon Parcours Handicap, construire une méthode très stricte d'association à la fois des parties prenantes, comme celles qu'a citées Emmanuel tout à l'heure, la DGFIP, le FIP, qui ont apporté leur expertise d'institution, Pôle emploi, Cap emploi, mais aussi des personnes en situation de handicap, associations ou personnes elles-mêmes qui avaient des handicaps spécifiques, de sorte de ne passer à côté d'aucune situation de handicap pour atteindre, parce que c'était la cible, une accessibilité à 100 % de nos contenus.
Ça, c'est une chose extrêmement importante qui, pour la Caisse des Dépôts, est devenue un marqueur, vraiment, de notre plateforme.
Nous avons l'ambition d'amener nos partenaires, parce que c'est aussi cela, l'ambition de la plateforme, vers un 100 % d'accessibilité.
Et l'innovation, elle se niche à la fois, effectivement, dans cette exigence, qui est rarement respectée, il faut le dire, et dans une méthode très stricte de vérification que nous sommes bien en train de répondre aux besoins fondamentaux des personnes.
Et c'est ce que nous allons faire aussi sur la scolarisation.
Bien sûr, il y a de l'information dont les contenus vont être rendus accessibles mais il y a aussi la recherche permanente de trouver les solutions agiles, déjà éprouvées, parfois, sur des territoires mais trop petits pour s'étendre, qui permettront d'améliorer l'offre pour les personnes.
-Emmanuel Serrié, dernière question sur vos collaborateurs.
Quels sont les profils ?
Quels sont leurs CV types, si je puis dire, des gens qui travaillent à la Caisse des Dépôts ?
-Ce sont avant tout des gens qui sont très motivés et qui sont très impliqués dans la cause du handicap et qui veulent travailler, justement, pour améliorer ce bien-être collectif et favoriser l'intégration des personnes en situation de handicap.
On a des profils qui sont différents, donc des collaborateurs dont certains ont un parcours assez classique au niveau de la Caisse des Dépôts sur des fonctions de gestion, de "back office", de "middle office", et puis on a des experts, aussi, qui viennent d'autres administrations, qui viennent du secteur privé également, puisque sur tous les projets numériques, on a acquis des compétences et on travaille avec des collaborateurs qui ont des savoir-faire en termes de parcours utilisateur, en termes d'association, comme le disait Laure, en termes d'interrogation des personnes handicapées pour savoir comment construire les offres avec elles, pour savoir comment répondre aux besoins, et puis sur l'ensemble de cette expertise aussi, bien évidemment, connaissance des politiques publiques dans le domaine du handicap, qu'elles soient locales ou nationales.
Point important aussi, c'est que beaucoup de ces collaborateurs sont eux-mêmes en situation de handicap, donc savent et ressentent toutes les difficultés qui sont vécues, ou ceux qui ne sont pas en situation de handicap, la plupart, aussi, ont des proches, des amis ou des enfants qui, eux-mêmes, sont en situation de handicap.
-Des équipes qui traduisent votre méthode de synergie de profils venus de champs différents.
Merci beaucoup à tous les deux.
Alors, je rappelle cet appel à projets.
Je rappelle le site monparcourshandicap.gouv.fr, en site, et puis sur des applis disponibles sur les téléphones.
Merci beaucoup à tous les deux.
-Merci.
-Merci à vous toutes, vous tous qui nous suivez.
Je renvoie vers une précédente émission qu'on avait faite avec Laure de la Bretèche et Michel Yahiel, c'était il y a quelques mois.
Et toutes nos émissions sont à revoir.
Je vous dis à très bientôt.