Confrontés au vieillissement démographique et à la perspective d’une diminution de leur population active, les pays industrialisés remettent en question le bien fondé des politiques de retrait précoce du marché du travail, ce d’autant plus que les niveaux de chômage ont eu tendance à diminuer au cours des années récentes et que la perspective à moyen terme du « plein emploi » est aujourd’hui plus crédible. De plus, une prolongation de l’activité est d’autant plus acceptable par les salariés que l’espérance de vie s’allonge. L’attitude des employeurs à l’encontre des travailleurs vieillissants pourrait se modifier sous la pression des évolutions sur le marché du travail. Outre les contraintes sur l’offre de travail qui pourraient inciter les entreprises à retenir plus longtemps en emploi leurs salariés les plus âgés, voire à embaucher des personnes plus âgées, le vieillissement de la population employée, compte tenu des générations nombreuses actuellement âgées de 35 à 50 ans, obligera les employeurs à revoir la gestion de leur personnel.
