Questions retraite n°67

L’ajustement des tables de mortalité des régimes de retraite. Application à la population de la CNRACL.

Jérôme Béhar

Au cours de la dernière décennie, les projets de réforme des retraites ont conduit à multiplier les exercices de projection à long terme de la situation démographique et financière des régimes de retraite. Le suivi des réformes engagées va, dans le futur, amener à renforcer cette activité de prévision pour évaluer, à intervalles réguliers, l’efficacité des mesures adoptées. Parmi les facteurs exogènes à l’origine de l’augmentation des besoins de financement, la longévité occupe une place spéciale. L’allongement régulier de l’espérance de vie à 60 ans est, à présent, une donnée commune à tous les pays qui contribue à augmenter le nombre de retraités et les charges de pensions. C’est pour cette raison que les réformes des régimes par répartition dans plusieurs pays se sont attachées à “internaliser” dans les barèmes les gains d’espérance de vie, en instituant des “coefficients de longévité” destinés à ajuster le montant de la pension liquidée ou à augmenter la durée de cotisation.