L’emploi des seniors

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L’avenir des entreprises appartient aussi aux seniors… mais elles doivent agir en faveur de leur maintien dans l’emploi et de leur épanouissement : formation, prévention, qualité de vie au travail, lutte contre les discriminations…

Le Mercredi 27 novembre 2024

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L'avis de l'expert

Caroline Gadou est la directrice générale de l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail depuis 2022 (ANACT). Cet établissement public, lancé en décembre 1973 sous la tutelle du ministère du Travail, a pour vocation d’améliorer les conditions de travail en agissant notamment sur l’organisation du travail et les relations professionnelles. L’ANACT a récemment publié un guide à destination des entreprises pour mieux prévenir l’usure professionnelle et favoriser le maintien en emploi des salariés seniors.

Média

Voir "L’emploi des seniors" avec Caroline Gadou, directrice générale de l'ANACT en vidéo

Intro

En 2024, un quart de la population française est âgée de plus de soixante ans, et devrait atteindre près d’un tiers d’ici à 2030. L’ensemble de la société doit s’adapter à cette évolution démographique, et aux effets sociaux, économiques et culturels liés au vieillissement de la population. Les entreprises ont un rôle décisif à jouer dans cette révolution de la longévité. Elles doivent notamment repenser la place des travailleurs seniors dans le monde du travail. Les partenaires sociaux se sont accordés en novembre 2024 sur plusieurs mesures favorisant l’emploi senior et les retraites progressives. La France, qui affiche un taux d’emploi senior de 58,4%, vise 66% à l’horizon 2030. C’est en tenant compte de la diversité des situations et des aspirations de chacun qu’elle réussira rattraper son retard.

Comment la protection sociale s’adapte au vieillissement de la population ?

Un choc démographique

Accroche

La France vieillit : aujourd’hui, un Français sur quatre a plus de 60 ans. En 2040, ce sera plus d’un sur trois. Notre pays, qui a connu le plus fort sursaut démographique d’Europe après 1945, connaît son papy-boom. Et la tendance va s’accélérer dès 2030. Le vieillissement de la population s’explique par l’allongement de la durée de vie depuis 1950, la population française a gagné 17 ans d’espérance de vie grâce notamment aux progrès médicaux et à la baisse de la fécondité. La baisse de la fécondité, explique la part de plus en plus importante des personnes âgées dans notre population.

nombre
+ 5,7 millions
Texte nombre
d'individus de 75 ans ou plus
Description encart
Et moins de 5 millions d’individus de moins de 60 ans d’ici à 2070 (source : INSEE)

Notre pays doit s’adapter

Notre pays doit s’adapter : la loi d’adaptation de la société au vieillissement adoptée en 2015 a affirmé que cet enjeu doit se retrouver au cœur de toutes les politiques publiques. L’allongement de la durée de vie interroge notre société à la fois dans son organisation (participation sociale des personnes âgées) comme dans la gestion de ses dépenses (prise en charge de nouveaux besoins).

L’effort national en faveur de la perte d’autonomie

(source : loi de finances)

  • 28 md€ en 2022

  • + 39 % en dix ans

Une hausse des dépenses de santé

Une hausse des dépenses de santé : Le vieillissement de la population participe à la hausse naturelle des dépenses de santé, et constitue un enjeu pour les finances publiques, aux côtés de l’innovation thérapeutique, de l’amélioration du dépistage, de la hausse des coûts. Vieillir en bonne santé nécessite d’anticiper et prévenir la perte d’autonomie. Cela nécessite des soins de qualité, accessibles à tous, dans un contexte de multiplication des maladies chroniques.


2021 : Création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale pour faire face au risque de dépendance. Elle est portée par la Caisse nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), elle-même créée en 2004 par une loi relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. Cette loi instaure une journée de solidarité pour financer ses actions.

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Description

En 2024, la loi « bien vieillir » crée un service public départemental de l’autonomie pour organiser et soutenir l’aide à domicile.

La prise en charge de la perte d’autonomie

(source : rapport Libault, 2019)

  • + 20 000 personnes en situation de dépendance chaque année

Une hausse des besoins

Une hausse des besoins : la baisse de la population active, accentuée par le départ à la retraite des « baby-boomers », a aussi des conséquences économiques. La pénurie de main d’œuvre peut affecter la croissance au moment où notre système de protection sociale, construit avec une répartition d’âge différente, doit faire face à la hausse des dépenses de santé et de retraite. En effet, le ratio entre les personnes en âge de travailler (et de cotiser) et celui des personnes retraitées s’effondre dans plusieurs pays de l’Union européenne : il est passé de 7,7 en 1950 à 3 en 2021 et devrait se situer autour de 1,8 en 2050.

En France le ratio entre actifs cotisants et retraités

(source : STATISTA)

  • 2,1 en 2002

  • 1,7 en 2020

  • 1,2 en 2070

Un choc absorbé par la protection sociale ?

Accroche

Travailler plus longtemps ? : Les réformes adoptées depuis 2000 ont limité les effets de ce choc démographique sur les dépenses sociales, notamment en retardant l’âge de départ en retraite. Sans ces ajustements, la protection sociale aurait vu, selon une étude de France Stratégie parue en 2022, ses dépenses augmenter de 100 md€ et ses recettes diminuer de 20 md€, du fait de la diminution du nombre d’actifs. Ces projections éclairent sur la pression que peut exercer le vieillissement sur les finances publiques.

Le choc démographique à venir est du même ordre de grandeur que celui que notre système vient d’absorber ces vingt dernières années.

Le plus dur devant nous ?

Le plus dur devant nous ? : Selon le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites parue en juin 2024, le déficit du système de retraite devrait être plus important que prévu : -0,4% du PIB contre 0,2% dans les projections réalisées un an plus tôt. L’étude intègre des dépenses non anticipées (revalorisation de pensions) et des prévisions macroéconomiques dégradées.

Quelques mois plus tôt, le Haut-Conseil du financement de la protection sociale s’était inquiété de l’arrêt du redressement des comptes de la Sécurité sociale en soulignant que les branches maladies et vieillesse sont particulièrement concernées. Dominique Libault, le président du Haut-Conseil, a résumé la situation dans les Echos : « La France a géré à peu près la première phase de l’impact du vieillissement sur les comptes sociaux. Mais le deuxième choc, plus tardif est celui auquel on a à faire face dans cette décennie et les années suivantes. »

Hausse des dépenses sociales depuis 40 ans

(source : France Stratégie)

  • 25% du PIB en 1979

  • 31% du PIB en 2019

La question de l’emploi senior

La question de l’emploi senior : le recul de l’âge de la retraite soulève la question de l’emploi senior. C’est un enjeu majeur « tant au niveau de l’avenir collectif de notre système que des trajectoires individuelles des futurs retraités » souligne France Stratégie. La place des seniors dans le monde du travail doit être repensée afin de faciliter leur maintien et leur épanouissement dans l’emploi. Cela nécessite de repenser les parcours individuels en agissant à plusieurs niveaux : formation, prévention, qualité de vie au travail, lutte contre les discriminations… 

Les Français considèrent que l’on est vieux à 69 ans. Dans le monde du travail, le cap est franchi à 45 ans…

Le travail des seniors, un enjeu économique ?

Un regain de l’emploi senior

Accroche

Un taux d’emploi en hausse : 58,4 % des Français âgés de 55 à 64 ans sont en poste contre 82,6% des personnes âgées de 25 à 49 ans. Depuis 2000, le taux d’emploi des seniors augmente, notamment en lien avec les réformes des retraites qui ont, à la fois allongé la durée de cotisation et reculé l’âge d’ouverture des droits. L’avancée en âge des baby-boomers a aussi contribué à cette amélioration.

La France qui, avait favorisé les départs en pré-retraite de de 1960 à 1990 pour lutter contre le chômage des jeunes a mis un terme à ces dispositifs. Ils n’ont pas eu les effets escomptés sur les chiffres de l’emploi et ont pu, d’une certaine manière, compliquer la situation des seniors dans le monde professionnel.

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Les évolutions du taux d’emploi des 55-64 ans

(source : DARES)

  • 29,7% en 1998

  • 58,4% en 2023

  • 41% en 2010

Accroche

La France reste à la traîne : même si le taux d’emploi senior a augmenté ces dernières années pour atteindre son plus haut niveau depuis 1975, il se situe environ cinq points au-dessous de la moyenne européenne qui est de 63,9%. La France n’occupe que le 20e rang du classement, selon Eurostat.

Ni en emploi, ni en retraite : ce retard ne peut uniquement s’expliquer par un âge de départ plus précoce en France que dans d’autres pays européens. Un cinquième des seniors français se retrouvent sans emploi avant d’avoir pris leur retraite. La santé ou le handicap constitue la principale raison de cette inactivité (10% des personnes entre 55 et 61 ans). Le chômage concerne 5% de la même classe d’âges.

La France s’est fixé un objectif de taux d’emploi des seniors de 65% à l’horizon 2030.

Des inégalités

Des inégalités : les ouvriers et les employés ont trois fois plus de risques de se retrouver sans emploi ni retraite. La santé est la première cause de leur cessation d’activité. 29% de ces seniors se déclarent en mauvais état physique ou mental contre 7% de ceux qui travaillent et 10% de ceux qui sont déjà en retraites. Les salariés les plus exposés travaillent dans les secteurs de l’hébergement-restauration, du bâtiment et des services aux particuliers, selon une étude de France Stratégie.

Les seniors les plus diplômés bénéficient aussi d’un meilleur taux d’emploi : 70,3% pour les personnes ayant plus qu’un bac +2 contre 39,8% pour les moins ou pas diplômés. Cela est aussi bien vrai pour les hommes que pour les femmes, même si ces dernières occupent plus souvent un temps partiel que les hommes.

Les personnes sans emploi ni retraite entre 55 et 59 ans

(source : DARES)

  • 29,4% Ouvriers

  • 24,7% Employés

  • 10,2% Cadres

Les nouvelles générations de seniors, mieux formées et en meilleure santé, sont plus présentes sur le marché du travail. La formation favorise leur maintien dans l’emploi et contribue à leur épanouissement.

La formation, un levier clé pour l’emploi senior

Accroche

Le mythe de l’employabilité ? La perte d’employabilité des professionnels plus âgés, qu’elle soit réelle ou supposée, est un frein à leur maintien dans l’emploi. Les entreprises privilégient souvent des candidats plus jeunes, qu’elles estiment plus susceptibles de s’adapter aux évolutions technologiques.

Le recours à la formation est plus faible en fin de carrière, comme l’ont montré des études de l’INSEE et de la DARES. Les entreprises doivent corriger cette tendance dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, souligne le centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ).

La mise en place d’un plan d’action relatif à l’emploi des seniors est une obligation légale pour les entreprises de plus de cinquante salariés. Ce plan, qui fixe un objectif de maintien dans l’emploi des salariés de plus de 55 ans, comporte plusieurs mesures relatives à la formation.

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Depuis 2016, l’accès à la formation des seniors progresse, notamment grâce au lancement de dispositifs comme Mon Compte Formation.

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Description

Depuis sa création en 2019, les seniors se sont emparés de cet outil, qui permet de mobiliser son droit à la formation, tout au long de la vie professionnelle. 12 M de comptes ont été activés par les plus de 50 ans sur les 36 M activés. Selon France Compétences, le CPF corrige les inégalités d’accès à la formation professionnelle. 10% des personnes ayant mobilisé leurs droits CPF en 2022 et 2023 ont 56 ans et plus.

Utile pour retrouver un emploi

Utile pour retrouver un emploi : les seniors qui se forment retrouvent plus rapidement un emploi, ils cherchent à améliorer leur connaissance des nouvelles technologies ou leur maîtrise des langues étrangères, afin de mieux se positionner sur le marché du travail. Le taux de retour à l’emploi (source : DARES) est de + 17 points après une formation chez les plus de 50 ans.

Efficace pour se maintenir en poste : une VAE (validation des acquis de l’expérience) transforme en diplôme des connaissances acquises au cours de leur vie professionnelle et valorise l’employabilité tout au long de sa carrière.

Pour 30% des salariés à l’approche de la retraite, leur travail est « insoutenable ». Mais ceux qui font évoluer leur pratique professionnelle sont moins inquiets sur leur fin de carrière.

Améliorer ses conditions de travail

Améliorer ses conditions de travail : la maîtrise des risques liés aux différentes pratiques professionnelles et la prévention de l’usure passe aussi par la formation. Un salarié senior peut choisir se reconvertir : le compte professionnel de prévention, qui capitalise des points de pénibilités en lien avec les risques professionnels encourus, peut financer un projet de reconversion.

L’emploi senior fait l’objet de négociations entre organisations patronales et syndicales : la facilitation des reconversions est l’un des points de convergence de ces discussions interrompues depuis avril dernier.

Des voies de reconversions

Des voies de reconversions : de plus en plus de seniors s’engagent dans un projet de reconversion : 45% envisagent un changement de secteur d’activité en fin de carrière. Le projet de transition professionnelle (PTP) est un outil à leur main, qui peut offrir un congé rémunéré pour se former.

Les projets de transition

(source : France compétences)

  • 61% occupent un poste en lien avec leur formation en 2022

Les actions des entreprises pour favoriser le travail et l’épanouissement des seniors contribuent à la lutte contre l’âgisme et renforcent la participation sociale des aînés.

Le travail des seniors, un enjeu social

Une carrière longue mais choisie

Accroche

Des besoins et des attentes : une étude Ipsos a mis en évidence les effets bénéfiques des actions des entreprises les plus engagées dans l’amélioration de la qualité de vie au travail : 71% des seniors se déclarent en bonne santé mentale dans ces entreprises contre 40% dans les structures qui se préoccupent moins de ce sujet. La remontée et la prise en compte des signaux faibles, en matière de santé ou de motivation doivent être organisée dans chaque structure pour favoriser l’emploi senior, souligne l’Anact.

Les politiques seniors sont encore trop orientées sur les sorties plutôt que les gestions de carrières.

Le rôle du management : pour fidéliser ses collaborateurs seniors, une entreprise peut réduire la pénibilité, en adaptant les horaires ou en renouvelant leurs missions. L’étude Ipsos a mesuré que les salariés fiers de leur travail sont quatre fois plus engagés que ceux qui ne le sont pas. Ceux qui considèrent utiliser pleinement leurs compétences sont trois fois plus impliqués.

Il est nécessaire de « dynamiser les fins de carrières » selon l’ANACT, qui préconise par exemple de créer des perspectives pour les salariés expérimentés, en leur confiant un projet spécial ou un nouveau rôle, qui valorise leurs savoirs. Cela rejoint les dispositions du plan d’action pour les seniors obligatoire pour les entreprises de plus de 50 employés autour de l’anticipation des évolutions professionnelles et les aménagements de fin de carrière.

Une logique de parcours : selon la Dares, si trois actifs sur quatre ont bien vécu la transition vers la retraite, un sur dix la décrit comme un moment difficile et brutal. Il est nécessaire de proposer un accompagnement individuel et de pouvoir gérer des modèles hybrides.

Des pistes à envisager avec les salariés : des solutions sont fréquemment plébiscitées pour aménager la fin de carrière : temps partiel choisi (20,7% des 55-64 ans font ce choix - source DARES), mécénat de compétences, retraite progressive, cumul emploi retraite, une solution envisagée par les trois quarts de seniors actifs.

nombre
43%
Texte nombre
des seniors satisfaits
Description encart
de leur place dans l'entreprise contre 51% de l’ensemble des salariés

Le cumul emploi et retraite concerne

(source : INSEE)

  • 13% des néo-retraités

  • 36% par choix

  • 38% par nécessité financière

La retraite, ça se prépare

La retraite, ça se prépare : plus on connaît ses droits, moins on s’inquiète pour sa retraite. La Caisse des Dépôts, qui gère la retraite d’un Français sur cinq, a développé des outils pour faciliter l’information retraite. Par exemple, un service en ligne, accessible sur info-retraite.fr, permet de consulter son compte retraite, ainsi que les contrats de retraite supplémentaires souscrits à titre individuel ou collectif. Ces outils participent à la gestion d’une fin de carrière en apportant des données fiables et utiles.

7 entreprises sur dix n’ont pas mis en place de politique favorable aux seniors

Une entreprise inclusive

Accroche

Lutter contre les discriminations : trop chers, trop rigides, trop passéistes... Les préjugés sont encore nombreux à l’encontre des travailleurs seniors. « Il est important de prendre conscience des représentations qui entourent les fins de carrière et de se méfier des préjugés et des risques de discriminations » souligne l’ANACT.  Même si certaines situations de travail peuvent fragiliser un salarié, il est utile de rappeler que le fait de devenir senior n’altère pas les capacités avant l’âge de 65 ans.

Les entreprises deviennent d’ailleurs plus conscientes du « potentiel » des seniors : 80% des DG et des DRH estiment qu’ils sont plus fiables et plus autonomes que l’ensemble des salariés.

La lutte contre l’âgisme au travail fait reculer les préjugés contre les seniors dans l’ensemble de la société.

Un engagement social

Un engagement social : une entreprise doit tenir compte de la situation des seniors, comme elle le ferait pour de jeunes salariés devenus parents. De nombreux seniors doivent, par exemple, soutenir des membres de leur famille en perte d’autonomie. 

« L’entreprise doit répondre aux nouveaux besoins de ses collaborateurs pour leur bien-être mais aussi pour la cohésion, la compétitivité et sa performance. Ces besoins ont des impacts en termes d’organisation du travail, d’absentéisme et donc de productivité » résume Sybille Lemaire, directrice exécutive du groupe Bayard et fondatrice du Club Landoy, un think tank qui rassemble 136 entreprises, dont la Caisse des Dépôts. 

Le dernier baromètre Landoy de la France qui vieillit analyse les perceptions des défis posés par le vieillissement.

Des outils inclusifs : le Club Landoy a créé une Charte d’engagement qui préconise la formation à tous les âges de la vie, la mobilité verticale et horizontale des seniors ou le recrutement d’effectifs seniors. La Caisse des Dépôts, qui a signé cette charte en 2022, a mis en place la même année un accord « Emploi, parcours, compétences » qui favorise l’intergénérationnel, veille à la transition vie professionnelle retraite et soutient les proches aidants. La Caisse des Dépôts anime, au sein du Club Landoy, un groupe de travail sur l’emploi des plus de 45 ans.

Découvrir le guide de l’inclusion générationnelle éditée par le club Landoy

Les liens intergénérationnels : aujourd’hui, quatre générations se côtoient en entreprise : les baby-boomers nés entre 1946 et 1965, la génération X nés en 1965 et 1981, les Millennials (Y) nés entre 1981 et 1997 et la génération Z nés entre 1997 et 2012. Dans ce contexte, un management intergénérationnel est plus efficace qu’une « politique de gestion des âges » souligne le Club Landoy. Une entreprise a tout à gagner à instaurer un dialogue qui transcende les âges et les positions hiérarchiques. Pourtant, seulement 30 % des entreprises ont une démarche active pour connecter les générations a mesuré l’Observatoire du management intergénérationnel il y a quelques années.

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Description

Les bienfaits de la coopération intergénérationnelle : dans huit entreprises sur dix, elle accroit la créativité et l’innovation.

La transmission de savoirs

La transmission de savoirs entre générations est aussi un principe du plan d’action pour les seniors obligatoire pour les entreprises de plus de 50 employés. 46 % des salariés estiment que la création de binômes intergénérationnels est un moyen de créer la coopération. Cela peut prendre la forme d’un mentorat où une personne expérimentée accompagne quelqu’un en phase d’apprentissage… ou d’un mentorat inversé où le plus jeune guide le plus âgé, notamment dans l’appropriation de nouvelles technologies.