QPS - Les études n°25

Le Mardi 1 janvier 2019

Marion Bulcourt

Cette étude s’appuie sur les données des affiliés de la génération 1953 concentrant 90 % des pensions versées par le régime à cette génération, soit un quart des affiliés de cette génération (les autres affiliés percevant des pensions très faibles ou un versement forfaitaire unique). Neuf profils types de carrière, regroupés en trois catégories, sont identifiés.

Les études n°25 en vidéo

La première catégorie concerne les parcours dont la retraite complémentaire de l’Ircantec est la pension principale (37% des parcours étudiés). Elle regroupe notamment les praticiens hospitaliers à temps plein à l’hôpital public, les personnes travaillant au sein d’établissements publics, d’entreprises publiques ou semi-publiques (La Poste, Pôle emploi…), de sociétés audiovisuelles, d’industries électriques et gazières ou des associations. Les affiliés de ces profils relèvent de l’Ircantec pour une majeure partie de leur carrière, touchent des revenus soumis à cotisation élevés et perçoivent des pensions de l’Ircantec élevées (en moyenne 1 940 € mensuel pour les praticiens hospitaliers et 910 euros pour les salariés des établissements publics). Un autre profil de cette catégorie est majoritairement composé de femmes à temps partiel ou à temps non complet ayant effectué une longue partie de leur carrière plutôt dans la fonction publique territoriale et percevant des revenus modestes. La pension mensuelle versée par l’Ircantec est de l’ordre de 200 €.

La deuxième catégorie regroupe des carrières continues mais de courte durée (43 % des parcours étudiés), généralement en début ou en fin de carrière. Les points acquis dans le régime pour ces profils de carrière génèrent des pensions mensuelles moyennes entre 65 € et 75 €.

La troisième catégorie de profils couvre des situations d’emplois secondaires (autour de 20 % de la population étudiée). Elle porte notamment sur les praticiens hospitaliers à temps partiel qui peuvent pratiquer une activité libérale en parallèle et sur les personnes effectuant des activités d’expertises ponctuelles et des vacations (principalement dans l’enseignement et la recherche). Ces profils de carrière portent sur des durées carrière dans la fonction publique supérieures à 10 années et la pension mensuelle moyenne versée par l’Ircantec varie, en moyenne, entre 110 € pour les vacataires et 308 € pour les praticiens hospitaliers à temps partiel.

L'Ircantec est le régime de retraite complémentaire des agents contractuels de la fonction publique. Elle compte, en 2016, 2,9 millions de cotisants auxquels s’ajoutent près de 13,5 millions d’anciens cotisants, pour 2 millions de pensionnés. Les cotisations perçues s’élèvent à 3,26 milliards € et les prestations versées à 2,82 milliards €. L’assiette moyenne de cotisation au régime est de 13 500 € annuels. Les retraités ayant touché une pension de l’Ircantec en décembre 2016 ont, en moyenne, acquis 2 890 points au cours de leur carrière, soit une pension mensuelle de 115 €. L’Ircantec affilie des personnes dont les parcours dans la fonction publique peuvent être très variés, que ce soit en termes de durée de contrat, comme de niveau de revenu donnant lieu à cotisation.