Nouvelle-Aquitaine abonde le CPF de ses demandeurs d’emploi

— Michel Yahiel : On signe un accord, une convention avec la région Nouvelle-Aquitaine sur le champ de la formation professionnelle, spécifiquement du compte personnel de formation. Le compte personnel de formation est un compte individuel, donc M. Durand, en général, a 1 500 ou 2 000 euros sur son compte, il va recevoir 500 euros par an pendant 10 ans. Ça fait un capital qui croît avec le temps, mais le tout n'est pas de faire croître ce capital virtuel, c'est de l'utiliser pour se former, pour trouver un emploi, changer d'emploi, bénéficier d'une promotion, bref, pour aller de l'avant. Et la région Nouvelle-Aquitaine, comme certaines autres régions, il y en a six aujourd'hui, a souhaité devenir partenaire du système pour faire ce qu'on appelle un abondement.

— Alain Rousset : On abonde 2 millions d'euros sur 2 ans avec des niveaux de rémunération des stagiaires qui sont attractifs. On sait que le CPF peut ne pas être suffisant quand un salarié a besoin, parce que son entreprise le lui demande, parce qu'il le souhaite, de changer d'orientation.

— Michel Yahiel : Ce que suppose un abondement, c'est que soit l'employeur, soit la branche professionnelle, soit la Région dans le cas de la Nouvelle-Aquitaine, va ajouter à cette somme une certaine somme, des crédits particuliers, pour cibler des publics prioritaires sur des formations prioritaires dans des secteurs prioritaires.

— Alain Rousset : En réponse aux besoins de recrutement des entreprises, c'est une stratégie que la Région peut porter parce qu'elle connaît le tissu industriel. Une Région comme la Nouvelle-Aquitaine accompagne 2 600 entreprises par an.

— Michel Yahiel : D'où cette idée du partenariat, le compte individuel reste à la main du salarié. Il en fait ce qu'il en veut en termes de choix d'orientation, mais d'une certaine manière, s'il accepte d'aller sur les terrains qui lui sont proposés par la Région, il va bénéficier d'un surcroît de crédit. Donc, c'est une sorte d'accord gagnant-gagnant.

— Alain Rousset: On affine progressivement entre pouvoirs publics qui ont la compétence les besoins de formation des hommes et des femmes, c'est l'objectif social, et des entreprises. Il y a une démarche humaine et une démarche économique, et l'idée, c'est de croiser les deux.