Abondements au CPF, un atout pour se former !

— C'est des droits supplémentaires qui sont rajoutés sur le compte personnel de formation d'un titulaire. La fonctionnalité de l'abondement est prévue par la loi de 2018 qui est la loi qui a permis à la Caisse des Dépôts de créer la plateforme Mon compte formation. Et petit à petit, elle s'accroît de nouveaux financeurs qui viennent sur notre plateforme pour proposer cette nouvelle fonctionnalité. Ces financeurs vont venir rajouter de l'argent sur le compte des titulaires qu'ils visent en tant que cibles. À ce stade, ce qu'il faut rappeler, c'est que chaque titulaire a sur son compte personnel de formation une alimentation annuelle, 500 euros, 800 euros selon les cas, avec un plafond qui est de 5 000 euros pour la plupart des actifs, 8 000 pour certains actifs, en particulier des personnes en situation de handicap ou des personnes qui ont un niveau de formation infra-bac. Alors, ces sommes qui sont alimentées chaque année, quelquefois, ne suffisent pas à acheter une formation sur Mon compte formation, c'est-à-dire les droits détenus par le titulaire sont insuffisants. C'est à ce moment-là que le financeur, Pôle emploi, les OPCO, comme je l'évoquais à l'instant, peuvent rajouter de l'argent pour permettre à un titulaire d'acheter une formation qui peut être beaucoup plus chère.

— Et c'est là où tout le travail du partenariat est très important, notamment pour développer les usages du CPF, mais aussi pour contribuer au développement des abondements, des financements complémentaires. La première étape, c'est d'abord de faire connaître parce qu'aujourd'hui, il y a encore beaucoup trop de financeurs potentiels qui pensent que le CPF est à l'usage exclusif du titulaire du compte. Ces financeurs-là se privent de la possibilité d'utiliser le CPF comme un outil pour former leurs collaborateurs et les faire monter en compétence. Qu'est-ce qu'on fait pour cela ? Eh bien, on va à des rencontres, on est conviés à des réunions, à des webinaires, organisés par certains partenaires de la formation professionnelle. On a pu ainsi financer, grâce à ces fonds complémentaires, ces abondements, des formations pour des infirmiers dans des blocs opératoires, ou bien pour des aides-soignants. On a aussi l'occasion d'accompagner les entreprises qui, elles aussi, peuvent cofinancer les actions de formation. L'idée, là, c'est vraiment de pouvoir permettre de trouver un intérêt commun aussi bien pour les salariés qui ont un besoin de monter en compétence que pour l'entreprise qui a aussi besoin de certaines compétences sur son métier, son secteur d'activité.

— Le CPF répond finalement aux manques et aux problèmes qui peuvent se présenter sur le territoire ou dans les secteurs d'activité grâce à l'abondement. C'est un outil qui permet, en termes de politiques publiques, de répondre à la problématique des métiers en tension.