Inauguration de la plateforme Adelaïde Hautval

— Eric Lombard : La fille d'une des femmes qui est hébergée et qui nous a dit : "Un établissement comme ça, je ne savais pas que ça existait." En septembre 2020, on était notamment avec le maire pour poser la première pierre de ce site qui n'est pas seulement un Ehpad, mais c'est un site de soutien aux personnes âgées, qu'elles soient en visiteurs pour la journée ou résidentes. Et donc, c'est, pour ce département du Val-d'Oise, pour cette ville de Villiers-le-Bel, une implantation véritablement importante. Donc, être présents pour l'inauguration de cette plateforme, qui aujourd'hui vit, il y a déjà beaucoup de résidents, c'était important. Et puis, ça m'a permis d'écouter les résidents et leurs accompagnants et notamment la fille d'une des femmes qui est hébergée et qui nous a dit : "Un établissement comme ça, je ne savais pas que ça existait."

— Laure de la Bretèche : Ce qui est important, c'est le changement de regard sur la personne âgée, qui a besoin non pas de se retrouver face à différentes portes, mais d'avoir la réponse aux besoins du moment de son parcours. Ici, c'est possible. Ici, en venant à Adélaïde Hautval, en prenant contact, on a une réponse qui correspond à un moment de vie. Pour les familles, c'est très important aussi, parce qu'elles peuvent, en prenant contact avec l'un des services d'ici, savoir qu'elles rentrent dans une forme de communauté qui va les guider tout au long de la vie de la personne âgée et dans des étapes, qui peuvent être assez rapides ou pas, de changement d'état, de plus grande fatigabilité, de besoin de quitter son domicile, de besoin de plus d'aide. Cette adaptation au besoin est centrale.

— Rayane Toutah : Demain, j'ai mon proche qui a besoin d'une petite aide à la maison, je viens, je pousse les portes d'Adélaïde Hautval, et on peut m'aider en mettant une femme de ménage, par exemple. L'état de santé se dégrade, on se dit : "Maman aura peut-être besoin que quelqu'un vienne lui faire une piqûre d'insuline", etc. On fait intervenir encore Adélaïde Hautval. Et puis, la journée, je travaille, ça devient compliqué. Ce que je vais faire, je vais venir directement sur l'accueil de jour, où je vais laisser mon proche la journée avoir une prise en charge, c'est le premier pas en Ehpad, qui est beaucoup moins brutal qu'une entrée en institution classique. Une fois que tout ça, c'est fait, et que l'état de santé ne permet plus que la personne reste de jour comme de nuit au sein du domicile, la personne peut rentrer en Ehpad. S'il s'avère qu'elle a des troubles cognitifs qui deviennent assez forts, on a une unité d'hébergement renforcée. Et puis, si par la suite, l'état de santé se dégrade vraiment au niveau moteur ou cognitif, on a une unité d'accompagnement de fin de vie directement sur l'établissement. En résumé, c'est créer un établissement où on a toutes les passerelles pour la personne âgée, du domicile jusqu'à l'entrée en institution.

— Caroline Lambert : Il y a quelque chose dans ma vie qui a changé.

— Rayane Toutah : La plateforme gérontologique tient à prendre en charge la personne âgée du domicile jusqu'à l'entrée en institution. On avait constaté que, sur le maillage du territoire, vous avez les domiciles qui sont éclatés, vous avez l'Ehpad, et puis vous avez les unités qui sont à différents endroits. Le but, c'est de créer tout ça dans un seul et même complexe pour permettre aux résidents d'entrer, déjà, sur du domicile, ensuite passer sur de l'accueil de jour, et ensuite sur de l'Ehpad classique. Demain, j'ai mon proche qui a besoin d'une petite aide à la maison, je viens, je pousse les portes d'Adélaïde Hautval, et on peut m'aider en mettant une femme de ménage. L'état de santé se dégrade, on se dit : "Maman aura peut-être besoin que quelqu'un vienne lui faire une piqûre d'insuline", etc. On fait intervenir encore Adélaïde Hautval. Et puis, la journée, je travaille, ça devient compliqué. Ce que je vais faire, je vais venir directement sur l'accueil de jour où je vais laisser mon proche la journée avoir une prise en charge, c'est le premier pas en Ehpad, qui est beaucoup moins brutal qu'une entrée en institution classique. Une fois que tout ça, c'est fait et que l'état de santé ne permet plus que la personne reste de jour comme de nuit au sein du domicile, la personne peut rentrer en Ehpad. S'il s'avère qu'elle a des troubles cognitifs qui deviennent assez forts, on a une unité d'hébergement renforcée. Si, par la suite, l'état de santé se dégrade vraiment au niveau moteur ou cognitif, on a une unité d'accompagnement de fin de vie directement sur l'établissement. En résumé, c'est créer un établissement où on a toutes les passerelles pour la personne âgée du domicile jusqu'à l'entrée en institution.

— Samuel Dominique : Moi, je n'ai pas à me plaindre. J'ai tous les gens ici, je connais pas mal de monde, quand même, eh bien, tout va bien.

— Caroline Lambert : J'ai perdu mon mari il y a un mois. Et c'est pour ça que j'ai dit à mes enfants de me placer. Mes enfants ont été très étonnés que je demande de me placer. Et mes enfants m'ont dit : "Mamie, on t'a trouvé quelque chose de super." Et je suis très heureuse ici. On est gâtés, choyés, et je suis très, très heureuse d'être ici. Je fais des choses que je n'ai jamais faites et j'aime beaucoup l'ambiance. Les gens sont gentils, aimables. Il y a quelque chose dans ma vie qui a changé.