— Patrick Rouillère : Ça va ? Et toi ?
Je suis Patrick Rouillère, j'ai 66 ans. En juin 1978, j'ai été embauché à la Caisse des Dépôts et Consignations à Angers. Je travaillais au service de l'Ircantec, et en 2017, changement de statut : je suis passé d'actif à retraité. Ça a été un changement pour moi. Plus d'obligation, le matin, au niveau des horaires, plus de relation avec les collègues. C'était un peu bizarre, au départ. On quittait toutes nos habitudes. Mais je me suis adapté assez facilement. J'ai pris mes marques pour ce nouveau statut qui me va très bien.
Mes nouvelles activités, quand je suis passé retraité : la famille, le sport. C'est un peu mon ADN. J'ai toujours été sportif, dès l'âge de 8, 9 ans. J'ai démarré le football. À mon époque, c'était le sport le plus populaire, donc j'ai démarré dans mon club natal. J'ai signé ma première licence à l'USAC Angers, que je ne connaissais pas. Vu le palmarès et le niveau que l'USAC avait, c'était le club phare du Maine-et-Loire et de la Ligue Atlantique. En 1979, j'ai eu la joie d'être sélectionné en équipe nationale corporative.
Ma première sélection, c'était à Genève, contre la Suisse. Et la première Marseillaise... J'en ai encore, dans un petit coin de ma tête, des frissons. Et en 2008, j'ai arrêté ma carrière à l'USAC. J'aime bien courir aussi. C'est pour ça que je n'ai pas tardé à m'inscrire, dans la foulée, dans la sélection course à pied. C'est un sport collectif, ce qui m'intéressait aussi. Je savais très bien que je n'allais pas faire de podium par rapport à mon expérience, mais je me suis mis à faire des courses sur route : 10 kilomètres, semi-marathons, deux marathons. Et maintenant, je suis plus au niveau trail.
On est une famille de sportifs. J'ai ma petite-fille qui est sportive aussi, qui a fait du basket, de l'athlétisme et beaucoup de danse. On a su récemment qu'elle allait prendre sa première licence de football. C'est une certaine fierté. Ce sont deux ballons qui sont importants. Ça, c'est le ballon lorsque le jubilé a été organisé par le club, l'USAC. Chaque joueur a mis ses petits mots, c'était très sympathique. Et ça, c'est le ballon de mon petit-fils, Théo. Lorsqu'il vient à la maison, il joue avec ça. Maintenant, il a 10 ans, donc il a un plus gros ballon, mais c'est son petit ballon, qui est toujours le ballon de cœur. J'ai eu la chance et le privilège de transmettre la passion, et j'espère qu'il va continuer, comme son papy. Pour moi, aller voir le petit-fils sur les terrains, c'est une joie immense.