Finance responsable - l’Ircantec questionne le volet social

— Ce choix, au départ, est parti de notre action à l'Ircantec sur la mise en place d'un fonds social.
On s'était dit : on va organiser une deuxième journée sur la finance responsable, et on s'était dit : quel est le thème ?
Ce thème s'est imposé avec notre investissement.
Donc, on s'est dit : le social est le parent pauvre, donc nous allons prendre ce choix d'organiser cette journée et ces tables rondes sur ce thème particulier.
Toutes les tables rondes ont donné des pistes.
On a vu une table ronde financière, on a abordé plus l'impact et les notions d'impact.
On vient de parler de l'immobilier et tout ce qui tourne autour.
Aujourd'hui, c'était une journée qui était riche, avec des intervenants qui étaient très intéressants, qui ont amené leur pierre à l'édifice et chacun a apporté des solutions.
Et nous-mêmes, nous aurons des interrogations dans l'avenir sur nos futurs choix. 

— C'est très intéressant de savoir comment on arrive, en partant de l'idée du fléchage social, c'est-à-dire est-ce qu'il faut une taxonomie, est-ce qu'il faut un moyen d'identifier des investissements qui dégagent du bénéfice social, on arrive à quelque chose de beaucoup plus large qui est finalement une question de politique majeure qui détermine le type de modèle social, c'est-à-dire dans quel type de société on veut vivre, quelles sont les priorités qu'on peut se donner, et, très clairement, il y a deux modèles qui s'opposent aujourd'hui, le modèle d'un retour sur investissement et d'un rendement à très court terme qui est, en général, très destructeur pour des dimensions sociales, à commencer par l'emploi.
Mais, petit à petit, est en train d'émerger un autre mouvement qui peut s'incarner dans des appels au boycott.
On a essayé, dans une table ronde relativement courte, d'évoquer tous ces sujets pour montrer qu'il y a une dynamique sociale, même si elle ne se mesure pas encore, et peut-être jamais, par une taxonomie sociale.

— Ce qui m'a frappé, c'est la densité des réflexions qu'il y a dans les gens qui s'occupent de finance, de finance sociale et responsable, la qualité des questions qui se posent.
Et ce qui a confirmé chez moi une grosse inquiétude, donc il faut travailler pour la combler, c'est l'écart entre l'information qui leur parvient par les médias, l'information scientifique, ce dont ils ont besoin, et, deux, ce que la science dit vraiment.
Une sorte d'écart, si vous voulez, entre ce qu'ils devraient recevoir et ce qu'ils reçoivent.
À part ça, j'en ai retiré beaucoup d'idées sur ce qu'on pourrait faire, donc c'est très positif, parce qu'il y a une dynamique qui me paraît assez remarquable.