L’insertion professionnelle des jeunes : parlons-en !
Le Mardi 6 décembre 2022
« C’est la galère frère ». De nos jours, les jeunes rencontrent des difficultés à s’insérer dans la vie active et à trouver un emploi stable. Des solutions existent et se développent comme l’apprentissage, le mentorat ou encore la réserve civique.
Ces solutions ont été présentées lors de l’événement POPSI (Pour des Politiques Sociales Innovantes) le 30 novembre 2022, qui réunissait les acteurs des politiques sociales, afin d’échanger et de témoigner sur la thématique de la jeunesse dans une société aux défis multiples. Retrouvez les témoignages des 4 professionnels intervenus lors de la masterclass : "Apprentissage, mentorat, service civique… la formation professionnelle et le développement des compétences au service de l’insertion des jeunes".
Le mentorat avec « Nos quartiers ont des talents »
Guillaume Marmasse, directeur général de l’association « Nos quartiers ont des talents » (NQT), explique que le mentorat favorise l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Ce mentorat se traduit par un accompagnement personnalisé d’un mentor, issu d’une entreprise partenaire, comme la Caisse des Dépôts. Le mentorat dure une vingtaine d’heures sur 6 mois. Il s’articule autour de simulations d’entretiens d’embauche avec des retours personnalisés, une aide à construire son projet professionnel, à créer et à entretenir son réseau. Les jeunes sont également aidés dans leur réorientation dont 50% proviennent de 4 filières bouchées : ressources humaines, juridique, commerce et communication. Cela leur permet de reprendre des études, de se spécialiser, ce qui est une véritable plus-value dans le monde du travail.
80% des jeunes accompagnés par Nos quartiers ont des talents trouvent un emploi au bout de 6 mois
Le bénévolat, premier pas vers l’emploi
En effet, selon Joe Achkar, responsable des opérations Jeveuxaider.gouv.fr, le bénévolat est un vecteur d’insertion sociale et professionnelle, car il permet de se reconnecter à la société, de s’engager et de développer des compétences, telles que l’empathie, l’intelligence interpersonnelle... La plateforme Jeveuxaider.gouv.fr est la plateforme publique du bénévolat. Elle compte 10 000 associations partenaires, qu’elles soient d’envergure internationale ou de proximité comme les associations de quartiers. Bien que le bénévolat ait été freiné par la crise sanitaire, surtout chez les personnes âgées, plus de 400 000 bénévoles sont inscrits sur la plateforme, dont 1 sur 2 a moins de 30 ans. Les jeunes sont donc particulièrement ciblés par le bénévolat, car ils n’ont pas toujours conscience qu’aller sur le terrain leur permet aussi de développer ses compétences.
Le bénévolat n’est pas une fatalité
Apprenti toi-même !
Développer les compétences via l’apprentissage favorise l’insertion des jeunes dans le monde professionnel. C’est ce qu’affirme Aurélien Cadiou, président de l’Association Nationale des Apprentis de France (ANAF).
L’ANAF aide également les jeunes apprentis par le biais du mentorat à travers son tchat « SOS Apprentis » ou encore un simulateur qui leur indique les aides dont ils peuvent bénéficier... À la fin de leur apprentissage, la moitié des apprentis reste dans l’entreprise. L’ANAF mise donc sur l’accompagnement, car le double statut d’étudiant et salarié est un rythme exigeant, ce qui complique la tâche des jeunes de trouver une entreprise, mais également un logement.
Voir POPSI – L’apprentissage, c’est l’école de la vie ! en vidéo
L’apprentissage permet une insertion plus rapide et plus durable dans l’emploi
Alternance et handicap : un bon ménage ?
Pour favoriser l’insertion des jeunes personnes en situation de handicap dans le monde du travail, l’alternance parait être une bonne solution affirme François de Maillard, conseiller technique à Cap emploi 75. Les jeunes handicapés ne pensent pas spontanément à l’alternance, alors qu’elle leur permet de diversifier leur cursus scolaire grâce à une expérience en entreprise. Pourtant, le taux de satisfaction des alternants est élevé, tant les bénéfices sont grands. La fonction publique a d’ores et déjà bien intégré le handicap dans ses critères de recrutement, ce qui est de plus en plus le cas dans les entreprises privées, particulièrement les PME.
Les Centres de Formation des Apprentis (CFA) prennent quant à eux bien en compte le handicap dans leurs enseignements depuis 2 ans, puisqu’une loi les oblige désormais à avoir un référent handicap.
Les personnes en situation de handicap ne pensent pas spontanément à l’alternance